Méditation et consolation : comment méditer permet de se consoler, de se laisser consoler et de mieux consoler les autres ?
Méditation et consolation

MEDITATION ET CONSOLATION  :

comment méditer permet de se consoler, de se laisser consoler et de mieux consoler les autres ?

Cette introduction est dédiée à mon amie Aurélie qui est très engagée dans la méditation avec moi et qui m’a offert le livre de Christophe André intitulé Consolations car elle et moi échangeons régulièrement de petites consolations amicales, chaleureuses et sincères. Nous sommes loin d’être les seules apparemment car le livre a été en rupture de stock plusieurs semaines, avant même sa parution. Ce qui atteste certes de la popularité de notre ami Christophe André mais aussi de cet immense besoin de consolation de la population francophone.

J’ai adoré lire ce livre et je l’ai même dévoré. Je savoure ce podcast qui me donne l’occasion d’en profiter encore et surtout de partager avec vous ses nombreux bienfaits. Tout d’abord c’est un bel objet, non seulement bien documenté scientifiquement mais surtout agrémenté de belles références culturelles, littéraires ou philosophiques ainsi que d’anecdotes personnelles qui nous nourrissent et nous inspirent durablement. Il est impossible d’en faire ici un résumé et il vaut certainement mieux le découvrir par soi-même. Toutefois, pour vous inciter à le faire, je peux dire que j’ai vraiment apprécié que l’auteur, comme dans nos autres podcasts Delphine Horvilleur ou Jacqueline Lagrée, ne se dérobe pas et évoque clairement les drames dont le tragique est absolu et implaccable telle que la disparition d’un enfant dans un attentat par exemple. Mais Christophe André sait aussi aborder clairement tous les chagrins du plus petit comme avoir fait rétrécir son pull préféré au lavage aux divers chagrins de la séparation et de la perte. Et l’on est nombreux à ainsi pouvoir se reconnaître parce qu’on a toutes et tous perdu un objet qu’on aimait bien, parce qu’on n’a pas eu l’augmentation ou la promotion ou le poste que l’on voulait, parce qu’on a perdu son travail ou qu’on exerce dans des conditions dégradées, parce qu’on a du mal à boucler les fins de mois ou parce qu’on est endetté, parce qu’on s’est senti rejeté, abandonné, humilié, trahi ou traité injustement, parce qu’une maladie ou un handicap complique, voire empoisonne, notre vie, celle d’un proche ou d’un ami qu’on aime bien, parce qu’on a perdu de vue ou qu’on est fâché avec une amie, un frère, une sœur, un voisin, une collègue, parce que notre solitude et le silence qui l’accompagne sont pesants et inexpugnables, parce que cet ami perdu était aussi un mari ou une épouse qu’on adorait, parce qu’un jour il faut se séparer de ses parents aussi, parce que tous ces chagrins sont portés à la puissance 10 ou 100 par ceux dont c’est l’enfant qui s’est exilé dans le ressentiment à leur égard ou qu’il est malade ou porteur de handicap, ou, parce qu’il faut parfois vivre avec la disparition d’un ou de plusieurs de ses enfants,et, parce que, à la fin de la vie, pour toutes et tous, il faut traverser une certaine déprise physique, rencontrer davantage de solitude encore et supporter le poids des souffrances traversées et celui des bonheurs enfuis…On a donc bien, toutes et tous, à un moment donné besoin de consolation. Et c’est important pour moi ici de m’appuyer sur le livre de Christophe André pour redire comme c’est fondamentalement légitime au sein d’une condition humaine sensible et vulnérable.

Aussi, j’ai aimé que cet auteur passe méthodiquement en revue tous les moyens possibles de donner ou de recevoir de la consolation des plus simples aux plus sublimes. A rebours d’une société de la consommation, des apparences et de la performance, Christophe André propose, pour le dire vite, de revenir à la présence authentique, à la fidélité malgré les situations de vie délicates et compliquées, à la confiance dans les liens affectueux qui nous relient les uns aux autres. A la lecture de cet ouvrage, nous vérifions qu’il y a toutefois de nombreux obstacles à la consolation tout aussi bien chez celui qui veut consoler que chez celui qui souffre et qui s’accroche à sa souffrance et à son chagrin, souvent par devoir ou par loyauté.

MEDITATION ET CONSOLATION

Enfin, je suis heureuse de retrouver, dans ce livre, une place pour la pleine présence attentive à laquelle nous nous adonnons régulièrement afin de nous rendre disponible à ce qui se vit en nous, en toute circonstance, juste ici et juste maintenant, sans jugement et sans critique. Nous nous exerçons en effet ainsi à vivre pleinement non seulement la perte, la peine et le chagrin mais aussi le ressenti du vide creusé en nous par la déception, le manque et l’inéluctable. Il ne s’agit pas de s’apitoyer sur son sort ni de se noyer dans ses propres larmes mais tout au contraire d’expérimenter que ce qui souffre en nous, c’est ce qui est vivant, malgré tout, et qui a encore besoin de recevoir un peu d’air, de soleil et de chaleur. Ce qui souffre, c’est la Vie en nous qui a besoin d’affection et de chaleur humaine, de douceur et de tendresse, de confiance et d’espérance.

Voila comment MEDITATION ET CONSOLATION peuvent être illustrées en lien avec de précédentes publications : la méditation et le deuil

la méditation et la tristesse

MEDITATION ET CONSOLATION : une tasse de thé, appeler une amie, prendre l’air, écouter de la musique, faire un câlin

câlin boo monstre et compagnie
Merci Aurélie et Pixar

Image : merci à Pixabay : hug-gfae42ac61_1280