Méditation et perfectionnisme

méditation et perfectionnisme méditer pour chercher la perfection là où elle est déjà
méditation et perfectionnisme 
méditer pour chercher la perfection là où elle est déjà
Méditation et perfectionnisme

Comment la méditation permet de quitter la prison du perfectionnisme ?

L’expression « prison du perfectionnisme » est tirée d’un article d’Esprit Yoga (n° 65, Janvier-février 2022). Le terme « prison » permet de comprendre « le besoin de tout contrôler » qui est souvent à l’origine du perfectionnisme. Heureusement, la méditation peut nous aider à nous libérer.

Grâce à Claire Brown l’article cité illustre cet emprisonnement par l’image d’un hamster qui court constamment dans sa roue comme nous serions au fond constamment à la recherche de ceci ou cela, à l’extérieur de nous-mêmes, pour tenter de combler un véritable mal-être intérieur : « le perfectionnisme devient alors synonyme de vide à combler, de jamais assez et de toujours plus ». L’article explique également comme nous instaurons finalement une forme de mal-traitance à notre égard en nous acharnant contre nous, « dans un rejet de ce que l’on voit dans la glace, un rejet de qui nous sommes au fond » afin d’« être plus que nous ne sommes, mieux que nous ne sommes, mieux et plus que les autres ». Et insensiblement le perfectionnisme génère peut-être de l’admiration mais aussi de la jalousie, maintient l’esprit dans l’opposition et la comparaison permanentes qui agissent comme des « voleuses de joie ».

Ainsi, le perfectionnisme se fonde sur une illusion tragique qu’il vaudrait mieux faire cesser : cessons de prétendre que nous sommes parfaits alors que nous sommes « tout simplement des êtres humains » avec « nos ombres et nos failles », « nos côtés obscurs » et nos secrets inavouables. Il serait plus efficace et moins épuisant de nous considérer en totalité et de vivre paisiblement ainsi au milieu des autres humains avec nos « craintes, nos doutes, nos faiblesses et nos failles ».

Enfin, Claire Brown rappelle très bien que le perfectionnisme repose certainement sur une folie : « on pense réellement savoir comment les événements doivent se passer, comment la vie doit se dérouler ». Ainsi le perfectionnisme écarte d’emblée « tous les autres possibles ». Une partie de l’énergie est alors gaspillée « à montrer aux autres que nous contrôlons, que nous sommes heureux et que tout est parfait ». Ces tendances manifestent plutôt « la peur du hasard » et ignorent au contraire « la beauté de l’imprévu ». Claire Brown propose plutôt grâce au yoga et à la méditation d’accueillir chaque instant, exactement tel qu’il se présente, pour apprécier, pleinement, dans la sincérité et l’authenticité « le chaos magnifique de la vie » et sa pleine saveur.

La méditation sur le perfectionnisme est tout au contraire une invitation à laisser de la place au « changement, à l’évolution, à la possibilité » pour se libérer de l’aspect figé et artificiel issu de la notion de perfection. Il s’agit de moins s’agripper et de moins contrôler pour au contraire « se laisser vivre » dans le flux d’une expérience merveilleuse et imprévisible par nature, celle de la Vie qui s’offre déjà dans sa « beauté fluide », « si imparfaite et finalement si étonnante ». La méditation sur le perfectionnisme est donc une invitation à la « célébration tout simplement » !

Précédentes publications

Cultiver le lâcher prise Le non effort