Le sourire intérieur

Méditer pour ressentir et rayonner la paix intérieure et l'ouverture aux autres, la présence authentique et l'altruisme.

« LE SOURIRE INTERIEUR »

Méditer pour rayonner le sourire de la paix intérieure.

Cette méditation toute simple est dédiée à ma mère et mes sœurs parce que toutes les 4 nous aimons sourire et que « sourire » correspond à notre véritable nature et à nos aspirations existentielles.

Cette méditation du sourire intérieur m’a été inspirée par mes élèves aussi qui accordent une grande importance à la bonne humeur et au sourire avec lesquels ils sont accueillis dans ma classe.

Par ailleurs, en écoutant, une émission à la radio que j’ai mise en lien sur le site, j’ai révisé comme le sourire est à la fois universel et d’une infinie variété. Il peut revêtir un grand nombre de significations. Des études de psychologie attesteraient aussi qu’il est bienfaisant de se sourire à soi-même. En effet, le sourire est « un vecteur très puissant, exprimant non seulement l’apaisement et la paix intérieure », mais aussi « l’ouverture, la disponibilité et la compassion envers les autres ».

J’ai donc eu envie de pratiquer ici avec vous cette méditation du sourire intérieur qui est un classique du genre et qui est détaillée notamment au numéro 53 du magazine Esprit Yoga (( janvier-février 2020).

Qu’est-ce que la méditation du sourire intérieur ?

C’est une pratique issue de la tradition taoïste qui vise au fond à ramener notre conscience dans le corps et les organes afin de « ramener la bienveillance dans tout notre être, rester en bonne santé et même nous assurer une plus grande longévité ». Le sourire qui représente les émotions positives agit comme « une cascade de lumière » qui inonderait tout notre corps. C’est donc aussi une manière de renouveler l’une des pratiques de base de la méditation de pleine présence à savoir le scanner du corps qui permet de « s’envoyer de l’amour, de la compassion et de la bienveillance » afin de pouvoir cultiver davantage « une attitude altruiste » et de « faire rejaillir notre lumière intérieure sur notre environnement ».

Evidemment il y a « sourire » et sourire, et pour se sentir à l’aise, si on ne voit pas comment se déroule la méditation du sourire intérieur, on peut se référer au sourire de La Scapigliata (« L’Échevelée » ou « L’Ébouriffée »)ou Tête de jeune fille, en illustration qui est une peinture sur bois attribuée à Léonard de Vinci ou à l’un de ses élèves, un travail probablement exécuté entre 1506 et 1508 et conservé à la galerie nationale de Parme en Italie (Wikipédia). Il en émane une très grande intériorité et le sentiment de paix intérieure.

Enfin, on peut aussi bien sûr s’inspirer des représentations du Bouddha que Matthieu Ricard décrypte ainsi dans Emerveillement, paru en 2020 aux Editions La Martinière « le sourire du Bouddha célèbre la victoire sereine sur l’ignorance, la haine, le désir, l’arrogance et la jalousie. Mais il y a aussi le sourire d’un être aimé, le sourire de celui qui aime, le sourire d’une mère, le sourire d’un enfant, le sourire de celui qui contemple l’oeuvre accomplie, le sourire libre de tout regret, le sourire de la générosité et de la bonté libre toute ostentation, le sourire de celui qui a pleinement donné de lui-même, le sourire de la paix intérieure. »

Afin de se mettre en chemin sur la voie de cette sagesse et de cette plénitude, nous pouvons dessiner ce léger sourire sur nos lèvres et le laisser diffuser son rayonnement et son humanité accomplie le temps de notre méditation du jour.

Quel que soit notre état du moment, quelle que soit la forme du jour, quelles que soient nos préoccupations, nous maintenons notre entraînement à la pleine présence sans attente et sans vouloir qu’il en soit autrement.

Nous nous sommes installés confortablement, dans une posture digne et redressée, et, nous pratiquons sans attente et sans injonction. Nous entrons dans une pratique juste pour pratiquer, juste pour ressentir l’expérience du sourire intérieur, juste pour vivre ce moment particulier. Nous pouvons nous appuyer sur ce visage de jeune fille dessinée par Léonard de Vinci ou sur une autre de ses peintures. Nous pouvons évoquer le sourire du Bouddha ou tout autre sourire de notre imaginaire collectif ou individuel. Si c’est possible aujourd’hui pour nous, nous pouvons évoquer un bon moment ou un bon souvenir. Et, très tranquillement, en prenant le temps et en trouvant le moyen le plus inspirant possible, nous dessinons, sur nos lèvres, un léger sourire. Par ce sourire, nous connectons en nous à la fois notre intériorité et tout ce qui est destiné à l’extérieur. Comme en yoga, nous essayons d’établir et de consolider ce lien étroit entre l’intérieur et l’extérieur de notre corps.

Nous dessinons un sourire qui s’adresse aussi bien à notre corps physique qu’à notre état d’esprit. Nous dessinons un sourire destiné à connoter nos relations aux autres et globalement toute notre façon d’être au monde.

En dessinant ce sourire intérieur, nous disposons d’une clé ou d’un outil pour nous connecter en même temps à notre intériorité et à notre altruisme.

Nous laissons agir ce léger sourire simplement en le ressentant de l’intérieur. A la fois reflet et instrument de notre apaisement intérieur, nous laissons agir cette ressource du léger sourire esquissé et puis tout doucement, si le cœur nous en dit, nous pouvons essayer de ressentir comme un sourire qui se promènerait dans toutes les parties de notre corps.

Un sourire posé sur notre gros orteil droit

Un sourire qui illuminerait notre cheville droite, qui explorerait le mollet droit.

Notre sourire intérieur se déposant sur notre genou droit et remontant le long de la cuisse droite. Chacun d’entre nous  peut faire voyager le sourire intérieur, de la même manière sur la jambe gauche.

Ressentir l’effet du sourire au niveau du périnée, adresser comme un remerciement un sourire à nos organes intérieurs approximativement la vessie, les organes génitaux, un rein, puis l’autre, l’intestin, le foie, l’estomac

Les poumons, un remerciement infini  à notre cœur qui non seulement nous fait vivre mais peut-être nous attache aux autres,

Nous ressentons un sourire dans tout notre abdomen, dans tout notre buste.

Et, délicatement, avec gratitude, dans tous les organes qui nous font vivre.

Remonter tranquillement au niveau de la gorge, retrouver l’emplacement du sourire initial, caresser une joue, puis l’autre

Sourire pour exprimer aussi la gratitude qu’on peut avoir pour un œil puis l’autre

Ramener la conscience au niveau du sourcil, du large front, dans l’espace entre les sourcils, vers une oreille puis l’autre

Et rejoindre le sommet de la tête pour dessiner mentalement ce même sourire légèrement esquisser mais en irradiant. Positionner ce sourire intérieur juste au-dessus de la tête, comme si on allait éprouver une cascade lumineuse à partir de ce léger sourire. Depuis le sommet du crâne, se laisser baigner par le sourire de l’apaisement, de la disponibilité et de l’ouverture aux autres. Ressentir l’effet d’un léger sourire posé sur notre crâne, l’arrière de la tête, la nuque, un trapèze à gauche, une épaule, jusqu’aux coudes, aux coudes, ressentir l’avant-bras, inondé de cette lumière.

Laisser le sourire inonder le poignet, la main, chacun des doigts, de l’auriculaire jusqu’au pouce et puis le pouce de l’autre main, 1er, 2ème, 3ème, 4ème, 5ème doigt, la paume, le dessus de la main

On en vient à confondre le poignet et le sourire, l’avant-bras qui ne serait que sourire, le coude jusqu’à l’épaule, toute l’épaule droite, le trapèze

Et venir dessiner sur chacune des omoplates, comme si c’était des ailes, un sourire délicat et précieux.

Puis comme si chacune des vertèbres jusqu’au coccyx  dessinait également un joli petit sourire

Méthodiquement, sourire dans chacun de nos os et même entre les os en commençant par notre bassin qui est notre plus gros os, puis en gagnant chacune des hanches à gauche, à droite,

ET finir en revenant vers les cuisses, les genoux, les deux tibias, les deux malléoles, les deux voutes plantaires,  et tous les orteils jusqu’au plus petit qui lui aussi est destinataire d’un tout petit sourire fugace mais tout de même précieux.

Se donner pleinement, dans cette intention, ce sourire intérieur, un sourire de générosité, de bonté qui se donne simplement. Sourire pour se sentir pleinement humain. Ressentir l’effet du sourire intérieur qui nous apaise et nous rassure aussi. Deviner enfin que cette pratique du sourire intérieur contribue à notre rayonnement vers l’extérieur. Parvenir enfin à se maintenir dans une certaine ouverture aux autres et au monde tels qu’ils se donnent à nous. Cultiver, enfin, le temps d’un sourire,  l’altruisme et la présence authentique.

https://www.franceinter.fr/emissions/grand-bien-vous-fasse/grand-bien-vous-fasse-du-mardi-10-mai-2022

Réécouter les podcasts sur l’estime de soi

On peut aussi écouter Nicoletta nous inviter à sourire à la vie

Oui souris à la vie

Paroles

Moi qui brûlais ma vie
Aux quatre coins des nuits
Qui marchais sans but
Au long de l’ennui

Moi qui ne croyais rien
Qu’à ces petits matins
À l’aube on peut croire
Aux rêves de gloire

Moi qui ne croyais rien
Aujourd’hui crois en mon destin
Pour trouver la vérité
Il me suffisait de chante

Pour moi la musique
Oui, la musique
Je le sais sera la clé
De l’amour, de l’amitié

Pour moi la musique
Oui, la musique
Je le sais sera la clé
De l’amour, de l’amitié

Alors toi mon ami
Dont les jours sont de pluie
D’heures toutes perdues
Écoute et souris

Oui, souris à la vie
Oublie tous tes ennuis
Ne sois plus triste
Le rêve existe

Ne cherche pas trop loin
Ce qui est au creux de ta main
Regarde le soleil briller
Écoute les oiseaux chanter

Pour toi la musique
Oui, la musique
Je le sais sera la clé
De l’amour, de l’amitié

Pour toi la musique
Oui, la musique
Je le sais sera la clé
De l’amour, de l’amitié

Source : Musixmatch

Paroliers : Cynthia Weil / Barry Mann

La Scapigliata (« L’Échevelée » ou « L’Ébouriffée ») ou, selon l’orthographe italienne médiévale, La Scapiliata ou Tête de jeune fille, est une peinture sur bois attribuée à Léonard de Vinci ou à l’un de ses élèves, un travail probablement exécuté entre 1506 et 1508 et conservé à la galerie nationale de Parme en Italie. (Wikipédia)