SYSTEME PARASYMPATHIQUE

Méditer permet de réguler le nerf vague et de se maintenir en bonne santé

NERF VAGUE ET MEDITATION : comment la méditation agit sur la régulation du nerf vague et améliore notre santé physiologique et psychique ?

NERF VAGUE ET MEDITATION : comment méditer permet de prendre soin du nerf vague et de la santé globale du corps
NERF VAGUE ET MEDITATION

Méditation intitulée : «  LE SYSTEME PARASYMPATHIQUE » : méditer pour rééquilibrer le nerf vague

Comment la méditation permet-elle de rééquilibrer le nerf vague et donc de réguler notre système parasympathique ?

Notre système nerveux comprend le système nerveux somatique et le système nerveux autonome.

Le système nerveux somatique qui est responsable de toutes les activités volontaires, comme le mouvement des muscles squelettiques (comme lever un bras ou marcher), ainsi que des fonctions sensorielles qui permettent au corps de percevoir les stimulations externes, comme la chaleur, la douleur, la pression ou même la texture.

Le système nerveux autonome gère pour nous, et c’est assez prodigieux, la digestion, la régulation de la température interne du  corps et la sécrétion des hormones. Il intervient sans doute aussi dans la réponse immunitaire. Il est constitué lui aussi de deux branches : une branche qui accélère les fonctions du corps et qu’on nomme « le système sympathique ou orthosympathique » et la seconde branche qui est appelée «  le système parasympathique ou vagal » qui, lui, joue plutôt le rôle de frein et de ralentissement de la machine corporelle. Tout l’enjeu du système nerveux autonome c’est de maintenir l’équilibre appelée homéostasie entre les deux branches du système : accélérer quand il s’agit de survivre en prenant la fuite ou en combattant une aggression voire en se figeant si c’est la meilleure option. Mais c’est aussi ralentir quand il s’agit de récupérer de ses efforts, digérer les aliments comme les événements et permettre aux organes comme le cœur ou les poumons de s’ajuster et de ralentir dès que c’est possible.

Globalement, système parasympathique est celui qui s’active notamment lorsque l’on dort. Le système parasympathique s’appelle aussi le système vagal car c’est le nerf vague qui en assure le fonctionnement.

Le nerf vague, qui est le 10° des 12 nerfs présents dans le cerveau, est l’un des plus longs du corps. Il a été appelé « vague » car son trajet était longtemps mal connu et l’on avait donc l’impression qu’il vagabondait ou qu’il divaguait dans le corps.

Le nerf vague part en effet du cerveau puis passe par les oreilles, la gorge, le cœur, les poumons, le foie, le tube digestif, le pancréas et les reins.

Ainsi, nous comprenons bien que prendre soin de son nerf vague permet de rééquilibrer notre corps en activant volontairement notre système parasympathique et en ralentissant un petit peu le système sympathique.

J’avais révisé le fonctionnement du nerf vague grâce à un article Julie PUJOL BENOIT paru dans le magazine ELLE qu’avait gentiment sélectionnée ma sœur cadette en septembre 2021. Sur le site internet, on peut lire cet article et redécouvrir le nerf vague comme un véritable garant de notre santé et de notre équilibre personnel.

Le nerf vague agit comme un véritable chef d’orchestre du système parasympathique. Ce messager transporte sans qu’on s’en occupe vraiment des informations essentielles à notre santé partout dans le corps et principalement au niveau respiratoire, au niveau cardio-vasculaire et au niveau digestif. Il semble bien que de nombreux problèmes de santé ainsi que des inconforts tels que les insomnies, les aigreurs d’estomac et même des problèmes de peau soient à relier à son mauvais fonctionnement. Puisqu’il gère l’activité des organes, le nerf vague régule sans doute aussi l’inflammation et peut-être qu’il aurait un rôle dans les maladies intestinales chroniques d’origine inflammatoires ainsi que sur le psoriasis ou la polyarthrite rhumatoïde. Plus étonnant, enfin, le nerf vague jouerait sans doute aussi un rôle dans les difficultés de communication émotionnelle, les symptômes de la dépression ou les relations difficiles avec les autres.

Quoiqu’il en soit, il ne s’agit pas de devenir un spécialiste de l’anatomie du nerf vague. Mais nous pouvons nous rappeler tout de même que nous sommes les principaux responsables de notre santé, de notre équilibre physiologique, de notre façon de gérer notre stress et nos émotions.

A ce stade, je peux évoquer le souvenir de mes grand-mères. Une de mes mamies, quand elle me gardait, disait souvent l’expression « soigne tes affaires, soigne ton travail ». Mon autre mamie disait, quand elle avait été bien reçue dans un séjour à l’hôtel : « tu sais, on a été bien soigné ! ».

La méditation de pleine présence, c’est certainement un moment dédié pour  prendre soin…. prendre soin de sa posture … prendre soin de sa respiration… prendre soin de son corps… prendre soin de sa santé globale ….Prendre quelques minutes pour peut-être se chouchouter. Ce n’est pas dans une perspective égoïste  et auto-centrée : la méditation n’est ni narcissique ni égocentrique. C’est plutôt comme un soin que l’on se prodigue à soi-même pour ensuite mieux habiter le monde. Méditer c’est aussi fournir aux autres une nouvelle source d’inspiration : en méditant finalement, nous offrons aussi une autorisation ou une invitation aux autres d’en faire tout autant et de prendre soin d’eux.

Des études montreraient qu’en effet respirer en ressentant de tout son être la respiration aurait une action apaisante sur le nerf vague. D’autres activités sont possibles pour mieux respirer.

On peut pratiquer le chant. Chanter c’est d’abord un exercice de respiration sur la longue durée. D’autre part les vibrations sonores sur le fond de la gorges ont l’effet d’un massage sur les tissus du larynx et du pharynx, qui sont directement liés au nerf vague.

On pourra pratiquer une activité physique comme la natation ou la marche à pied.

Veiller à son alimentation et manger en pleine présence est tout à fait essentiel aussi.

Et bien sûr, s’arrêter et cesser toute activité pour simplement s’offrir quelques minutes de totale immobilité.

C’est la façon que l’on peut proposer ici pour prendre soin de ses ressentis physiques et physiologiques depuis l’arrière du crâne jusqu’aux moindres recoins du corps.

Nous pouvons juste essayer d’imaginer ou de ressentir l’arrière du cerveau et le fond du crâne. Nous cherchons à ressentir le haut de la colonne vertébrale.

Et nous essayons aussi de ressentir, ou au moins d’imaginer, le trajet du nerf vague.

Nous ressentons les oreilles à droite, à gauche,…nous observons peut-être nos accouphènes et autres tensions à ce niveau-là.

Puis nous prenons le chemin de la nuque, à droite, à gauche,

Nous suivons en particulier le passage du nerf vague à hauteur du pharynx et du larynx. Sans rien changer, juste pour ressentir et observer comme on en a l’habitude dans l’exercice dit du body scan ou dans les exercices liés aux chakras.

Nous suivons le trajet du nerf vague qui descendrait le long de l’œsophage pour inerver les poumons et pour faire battre le coeur. Tranquillement. Infiniment. Continuellement. Ne rien modifier, ne rien vouloir changer. Juste ressentir et laisser respirer.

Continuer en direction de l’estomac…. se demander si l’on peut ressentir le foie, la vésicule biliaire, la rate… organes silencieux mais si précieux à l’équilibre sanitaire.

Et au niveau du diaphragme ressentir comme tout est lié : la qualité de la respiration et la qualité de la digestion. Ressentir les différentes parties de l’intestin dans sa partie supérieure, médiane, inférieure jusqu’à son extrémité.

Juste respirer, juste ressentir.

Profiter quelques instants du fonctionnement miraculeux de tous nos organes : ils nous maintiennent en vie et sans douleur sans qu’on ait à y penser ni sans qu’on ait rien à faire d’autre que laisser respirer, laisser battre le cœur, laisser digérer.

Tout ce qui est vraiment vital pour nous se passe de notre intervention volontaire.

Respirer.

Respirer et ressentir.

Et pour seule contribution volontaire à l’oeuvre bienfaisante du nerf vague, continuer de respirer en pleine présence et dans une grande qualité d’attention.

Respirer en prenant soin d’apprécier et d’accompagner le mouvement : ressentir chaque inspiration du début jusqu’à la fin et chaque expiration du début jusqu’à la fin.

Entrer délicatement dans chaque phase de la respiration et observer les pauses et l’inversion du flux entre les inspirations et les expirations.

Sans rien modifier ni vouloir contrôler.

Juste se rendre présent et attentif.

Juste essayer de profiter et de savourer cette vie qui vit en nous tout le long du nerf vague.

Eprouver de la gratitude pour ce système nerveux autonome et se remercier de s’être bien soigné par l’attention portée au nerf vague et à son bon fonctionnement.

Méditer c’est prendre soin de soi et se sentir bien soigné par l’attention et la présence à soi et à son corps. Méditer pour habiter au mieux le monde et y rencontrer les autres autres avec davantage de disponibilité et une meilleure qualité de présence.

Nerf vague et méditation : expérimentons l’attention porté au souffle et aux ressentis corporels

Retrouver nos précédents podcasts

Respiration pour préparer la méditation

Vidéo de pranayama

Propriétés anti-inflammatoires du nerf vague : implications thérapeutiques en gastroentérologie Bruno Bonaz Dans Hegel 2015/3 (N° 3), pages 173 à 179 https://www.cairn.info/revue-hegel-2015-3-page-173.htm

https://www.universalis.fr/encyclopedie/nerf-pneumogastrique-nerf-vague/

https://www.passeportsante.net/fr/parties-corps/Fiche.aspx?doc=nerf-vague

https://www.larousse.fr/encyclopedie/medical/nerf_pneumogastrique/3422

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