« Quand on ne trouve pas son repos en soi-même,
il est inutile de le chercher ailleurs »
François de la Rochefoucauld
En quoi méditer permet de trouver le repos en soi-même et de cultiver la ?
En quoi le fait de méditer permet-il de trouver en soi le repos et de cultiver la tranquillité ?
« Quand on ne trouve pas son repos en soi-même,
il est inutile de le chercher ailleurs »
François de la Rochefoucauld (1613 – 1680),
écrivain, moraliste, mémorialiste et militaire français
En quoi le fait de méditer permet-il de trouver en soi le repos
et de cultiver la tranquillité ?
La citation de La Rochefoucauld est assez connue et peut prêter à sourire. Toutefois, par sa concision et sa pertinence elle peut constituer une ressource intéressante.
Observons, en effet, comme nos vies sont saturées d’inquiétudes, de doutes et de peurs… parfois pleinement justifiées ….et parfois pas tellement. Nous sommes également animés d’envies, de désirs et de passions…. parfois ce sont des moteurs… parfois ce sont des oppresseurs. Enfin, nous pouvons être aspirés par la quête du sens, d’un idéal voire d’un absolu qui parfois nous élève, et parfois nous rabaisse.
Or, paradoxalement ces inquiétudes, ces envies et ces quêtes visent en fait la paix, la quiétude et la plénitude. Aussi, posons-nous la question : que se passerait-il si l’on renversait les perspectives ? Et si l’on commençait par cultiver la tranquillité ? Grâce à la méditation, nous pouvons justement trouver en nous une « mer de Tranquillité ».
Cette expression «la mer de la Tranquillité » était utilisée en astronomie, avant les travaux de Galilée, pour désigner l’une des tâches à la surface de la lune que l’on prenait alors pour des mers. La mer de la Tranquillité a été rendue célèbre par la mission Apollo XI dont le module s’est posé à proximité en 1969. Ainsi, on a découvert que la mer de la Tranquilité est un désert, sans marées, sans tempêtes. La tranquillité est issue étymologiquement du latin quies, le repos. C’était le caractère d’une mer ou d’un vent dont le calme ne trouble pas le repos de celui qui chemine.
Essayons donc de découvrir en nous un espace sans marée ni tempêtes, dont le calme reste imperturbable tandis que nous cheminons.
Nous prenons quelques minutes soustraites à notre emploi du temps, à nos plannings et autres listes de choses à faire. Nous retournons à nous-mêmes. Nous observons qu’en fermant les yeux et en nous offrant quelques instants d’immobilité et de silence relatif, les perspectives changent.
Nous focalisons notre attention sur nos ressentis physiques, émotionnels, mentaux. Et, sans juger, sans critiquer, sans repousser, nous ressentons peut-être une agitation ou de la tension, voire des douleurs. Observons notre état et prenons conscience que le repos, le fait de se poser à nouveau, de se re-poser peut être une ressource. Re-tourner à la source, se re-ssourcer, tous ces termes sont voisins rien qu’à les entendre et faire ce re-tour sur nous-mêmes nous ferait déjà bien.
Revenons à la source de la vie en nous : revenons au souffle, aux battements de cœur, à la sensibilité de la peau. Puis laissons raisonner en nous d’autres aspirations que celles du quotidien, d’autres intentions que celles du mode « faire ». Contentons-nous pour quelques minutes, juste d’être là…. juste se poser… se reposer … se ressourcer. Dégager en soi, pour quelques petites minutes, un tout petit espace de tranquillité, peut-être pas « un océan », peut-être pas « une mer de la tranquillité », peut-être un tout petit étang, juste une petite flaque de tranquillité.
Comme une brise qui ne porterait pas un navire sur des km mais le ferait tranquillement se balancer de droite à gauche sur une mer calme en ne perturbant pas du tout les passagers, notre respiration nous berce et nous permet de rejoindre tout au fond de nous un espace de calme, de tranquillité. Dans ce lieu relativement imperturbable, nous nous offrons quelques minutes pour ressentir cette profonde tranquillité.
Nous cheminons sans être dérangé et sans être perturbé.
Nous cultivons, en nous, le repos, la paix, la sérénité.
Nous ressentons une forme de plénitude surtout sur les expirations : nous ressentons que nous sommes tranquilles, tranquilles au fond de nous-mêmes et tranquilles avec nous-même. Pour quelques instants, « je me laisse tranquille ».
Je me laisse tranquille et puis, je sais que, par imitation, d’autres pourront venir se ressourcer auprès de ma tranquillité. Ce n’est pas une pratique égoïste, tout au contraire aussi bien le stress que la tranquillité infusent et se diffusent.
Je découvre comme c’est bienfaisant et je veillerai par conséquent à troubler le moins possible la tranquillité des autres.
Je m’offre de la tranquillité, je comprends que c’est un cadeau et je veille à préserver la tranquillité des autres, à les laisser eux aussi ressentir une profonde tranquillité.
Un repos en soi que rien ne trouble.
