DISPONIBILITÉ

Méditer pour renouveler et étendre notre disponibilité c'est retrouver un espace intérieur calme, serein et accueillant pour les autres comme pour soi-mêmes afin de vivre pleinement et sans regret.

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Bonjour

Actuellement professeure au lycée Saint-Cricq de Pau en H-G, je pratique la méditation de pleine présence avec les élèves et quelques collègues.

Je cite votre travail pour mon podcast DISPONIBILITE, Méditer et retrouver de l’espace intérieur.

Je joins le lien du site et sur Soundcloud pour que vous puissiez apprécier.

Bonne écoute, à bientôt

https://presence-et-partages.fr/disponibilite/

LA DISPONIBILITE

Méditer et retrouver un espace intérieur

Je me rappelle qu’au Collège MOLIERE à la fin des années 1980 le professeur de lettres Jean-Bernard COMBY, qui animait le club Théâtre, nous apprenait à prendre une attitude de disponibilité avant d’entrer en scène ou de commencer à réciter un texte.

L’actrice Catherine DENEUVE évoque son métier ainsi je cite : 

« la difficulté pour une actrice est de rester disponible

pour rentrer dans l’univers du metteur en scène ».

Dans la vie quotidienne, aussi, on apprécie vraiment de rencontrer des professionnels disponibles. Quand j’habitais MACON je me rappelle avoir été épatée par la patience, la douceur et la disponibilité de mon amie Stéphanie qui accueillait dans sa pharmacie, pleine de patients, chacun comme s’il était seul au monde, voire comme s’il était le centre du monde. Les pharmaciennes en particulier dans les nombreux endroits où j’ai vécu se sont toujours montrées ainsi attentives et disponibles pour moi.

Cette attitude m’inspirait drôlement quand les enfants me sollicitaient en boucle :

«  dit maman, tu m’écoutes ? tu as vu mon dessin, regarde comme je cours vite,

tu sais qu’untel m’a dit, tu sais que bidule m’a fait ça,

écoute mon morceau, attends je recommence,

dis maman tu t’en rappelles, je t’en déjà parlé…. »

La disponibilité, c’est l’état d’une personne qui est disponible c’est-à-dire que rien ne contraint, c’est la qualité d’une personne qui se rend disponible.

Au XIXème siècle, on utilisait le terme de « disponibilité » pour parler d’un militaire qui était placé hors service mais qui restait à la disposition de l’institution. Dans le vocabulaire chrétien on trouvera l’expression la « grâce est disponible ». Dans le monde du travail, on est sommé de donner ses disponibilités pour fixer des réunions et la banque conserve les disponibilités pour les personnes dont elles peuvent ensuite disposer.

Ce qui est disponible c’est ce dont on peut user, ce que l’on peut utiliser à son gré du temps, des fonds, un militaire. On peut chercher de la disponibilité d’esprit et une certaine forme de réceptivité aussi.

Mais, il arrive que, pour des raisons objectives et parce que nous avons beaucoup de contraintes à gérer et à assumer, nous ressentions une moindre disponibilité. On peut même souffrir de se sentir moins disponible pour certaines tâches, pour ceux qu’on aime et même pour soi-même. En un mot, dans le feu de l’action, on peut commettre des erreurs mais aussi dire des paroles qu’on regrette par la suite car elles ont causé du tort et fait de la peine aux autres.

Pour éviter ces éclats de violence on peut consulter le site : « l’apprenti-girafe » dédié à la communication non violente. Elle propose de représenter l’échelle de ma disponibilité, c’est bien intéressant et c’est bien pertinent. C’est une affiche avec un dégradé de couleurs qui commence au vert clair pour signaler qu’on a de l’espace intérieur, émotionnel et psychique et parallèlement cet espace intérieur de disponibilité est représenté comme un vase ou un grand verre vide prêt à recevoir la parole ou les demandes formulées. Ce sont ces moments où on a du cœur pour les autres, un gros cœur de girafe.

A l’autre extrémité d’une échelle, on retrouve la couleur rouge associée à la violence qui se déverse sur les autres comme sur soi-même ; et parallèlement, le verre est renversé par plein de petits chacals qui se répandent et avec eux se répandent les critiques, les jugements, les reproches, les méchancetés contre soi et contre les autres en mode réactif et agressif. En effet, il arrive aussi qu’on n’ait plus d’espace intérieur ni psychiquement ni affectivement pour déployer notre empathie naturelle. Alors, faute d’avoir renouvelé notre disponibilité, faute d’énergie et de temps, on ne parvient pas à s’exprimer de manière authentique ni à revenir à un minimum d’auto empathie et on en oublie même de demander du soutien.

Comment mieux gérer notre disponibilité ? Comment être attentif et mesurer notre disponibilité selon cette échelle ? Comment renouveler notre disponibilité émotionnelle et psychique ?

« L’apprentie-girafe » propose un guide d’hygiène émotionnelle à télécharger et à imprimer.

Avec la méditation de pleine présence, on a une pratique pour prendre soin de notre espace émotionnel et psychique et pour parvenir à une meilleure gestion de notre disponibilité, certes limitée, mais renouvelable et extensible.

Tout d’abord et paradoxalement peut-être, pour méditer il faut avoir trouver de la disponibilité dans son emploi du temps et décréter son indisponibilité pendant 3, 10, 20, 45 minutes. Régénérer sa disponibilité commence ainsi par cesser d’être disponible pour le travail, les contraintes de la vie quotidienne et pour les autres personnes.

Pendant la méditation, on n’y est pour personne ; un peu comme on activerait le panneau « NE PAS DERANGER ». Et mine de rien, cela change déjà notre rapport au temps et aux autres de savoir qu’on peut commuter entre « disponible » et « non disponible ». On observe que se déclarer indisponible, c’est possible et sans danger, ce n’est pas synonyme d’indifférence, ni d’égoïsme, c’est plutôt en lien avec une certaine assertivité et la capacité à poser des limites et à s’y tenir.

La méditation permet d’observer finement à quel niveau de la disponibilité que je me trouve : j’active ce « baromètre intérieur » de la même manière que l’on pratique régulièrement la météo intérieure ou le scanner du corps. On pourra même ajuster la durée de la méditation en fonction de ce baromètre. L’exercice consiste ensuite à prendre note de ce qui a rogné notre disponibilité : par quoi mon espace intérieur est-il occupé ? Qu’est-ce qui me préoccupe ? m’encombre ? m’envahit dans mon planning ? dans ma tête ? dans mon cœur ?

Juste pour prendre note sans juger, ni critiquer, ni se désoler, ni se désespérer, rester neutre et objectif. Laisser la conscience agir comme un rayon laser, comme on ferait un grand ménage de printemps : après avoir tout scanné, déballé, inventorié, dans la clarté de la conscience, il devient plus facile de choisir, de trier, de prioriser, de hiérarchiser ce qui est essentiel et primordial. Librement et volontairement, on pourra lâcher et se délester du reste. Ainsi, on fera place nette, on dégagera à nouveau un espace intérieur, on retrouvera en soi un espace émotionnel et psychique disponible.

Cet espace disponible, comme laissé vacant et ouvert, est nécessaire à notre équilibre personnel et à notre santé mentale. Cette disponibilité retrouvée est essentielle et vitale, car, elle permet d’accueillir ce qui se donne à vivre et qui parfois ne tient pas à grand-chose mais pourtant donne toute sa saveur et sa valeur à l’existence.

La méditation nous est précieuse car elle renouvelle notre disponibilité c’est-à-dire notre ouverture et notre attention. On peut se rendre disponible aux infimes beautés de la nature : un rayon de soleil, le scintillement de la rosée, le rougeoiement d’une feuille d’automne, la brise au printemps, le champ d’un oiseau…

Pour vivre pleinement et limiter les regrets, méditer et se rendre disponible permet de profiter de ces moments fugaces de complicité intense avec ceux qu’on aime : recevoir au bon moment une confidence, partager un secret ou un chagrin, savourer une belle réussite, un petit morceau de bravoure, un petit de gloire personnelle.

Enfin, dans ce temps compté de cette vie sur terre, méditer permet de trouver de la disponibilité pour soi. Il ne s’agit pas de méditer pour converser avec soi-même, dans un rabâchage ou des ruminations infinies. Il y a bien sûr d’autres modalités pour pratiquer l’hygiène émotionnelle comme le sport, écouter ou jouer de la musique, jardiner ou bricoler, cuisiner, faire du rangement, se promener dans la nature ou tout simplement se reposer.

Au cœur de la méditation il arrive que l’on se rencontre soi, dépouillé de tout, enfin pleinement présent et réellement attentif à ce que l’on est vraiment et qui se déploie magnifiquement, spontanément au cœur de cette disponibilité renouvelée et régénérée.

Dégagé de l’emprise du mental, libéré des injonctions, à distance des émotions, dans la reconnexion avec son corps, avec son souffle dans une certaine immobilité, dans un silence relatif, à la seule lumière du regard intérieur, dans l’espace lumineux et infini de la conscience, on peut espérer se rencontrer soi-même, ce que l’on est vraiment, authentiquement, intimement.

Méditer pour renouveler et régénérer sa disponibilité, pour vivre pleinement, pour vivre simplement avec les autres, avec l’environnement et avec soi-même.

Méditer pour renouveler et étendre notre disponibilité c'est retrouver un espace intérieur calme, serein et accueillant pour les autres comme pour soi-mêmes afin de vivre pleinement et sans regret.

Je vous recommande chaudement le site https://www.apprentie-girafe.com ou la page d’Apprentie Girafe @apprentiegirafe sur Facebook et @apprentie_girafe sur Instagram.

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