Musique !

Méditer pour offrir un temps de qualité à la musique et à la beauté dans nos vies. Musique et méditation sont des pratiques bienfaisantes, qui exercent l'attention et la concentration, qui engagent tout notre être dans l'instant présent et qui donnent accès à l'infini et au sentiment de la perfection.

Méditer pour offrir un temps de qualité à la musique et à la beauté dans nos vies. Musique et méditation sont des pratiques bienfaisantes, qui exercent l’attention et la concentration, qui engagent tout notre être dans l’instant présent et qui donnent accès à l’infini et au sentiment de la perfection.

Méditer pour offrir du temps de qualité à la musique dans notre vie

Cette méditation s’inspire d’un reportage que j’ai vu sur les bienfaits de la musique pour apaiser la douleur et spécifiquement pour faire du bien aux grands prématurés. Je me suis rappelée spontanément que j’ai toujours chanté des comptines à mes bébés : il m’est revenu que ma grand-mère fredonnait toute la journée et que mon grand-père sifflotait de son côté.

J’ai bien aimé par ailleurs le podcast de Charles Pépin à partir d’une question « pourquoi c’est si bon quand la musique est bonne ? ». Comme toujours nous retrouvons les chansons de Jean-Jacques Goldman et nous prenons quelques minutes pour méditer sur l’importance de la musique pour une vie heureuse : nous explorons les liens entre méditation et musique.

Méditation et musique ont certainement une nature commune.

Essayons d’accorder du temps et de l’espace à la musique dans notre vie quotidienne, d’accorder de l’espace et du temps aux émotions purement et simplement esthétiques

Dans le Crépuscule des idoles Friedrich NIETZSCHE a écrit que :

« la vie sans la musique serait tout simplement une erreur, une fatigue, un exil »

Charles Pépin nous explique comme la musique nous habitue à la variété des voix et des mélodies en nous et autour de nous. La musique, selon lui, nous invite à la complexité, la musique comme un antidote à la monotonie, à l’uniformité et au monolithisme.

La musique – comme la méditation – se pratique volontiers seul mais se pratique tout aussi bien en groupe et c’est alors une expérience d’une toute autre richesse. Mais surtout méditation et musique sont des pratiques, des pratiques, qui cultivent et exercent l’attention et la concentration. En ce sens la musique apaise le mental qui est canalisé au profit de la mélodie et qui laisse passer les pensées parasites.

La musique engage la présence corporelle par les sens, par l’ouïe, par nos membres qui battent la mesure et même peuvent danser . Par la cage thoracique et tout le liquide dans notre corps, nous vibrons en écoutant de la musique. Par le souffle et la voix quand nous chantons. La musique permet à la fois de stimuler, d’affiner d’exprimer et les états émotionnels. C’est pourquoi la musique a certainement un effet thérapeutique

Méditation et musique sont deux pratiques concrètes de l’instant. Elles nous reconnectent et nous synchronisent au rythme de la musique ou à notre propre rythme cardiaque et respiratoire.

La musique comme la méditation sont des pratiques de la répétition. La répétition, le retour, c’est apaisant ; et puis, répéter nous enseigne la patience et l’attention aux variations et aux progrès même minimes qui se déploient dans le temps progressivement.

Méditation et musique exercent notre capacité d’écoute intense et profonde.

Observons notre écoute de la musique pour nous entrainer à méditer ; est-ce que nous écoutons bien chaque note ? est-ce que nous écoutons bien toutes les voix ? tous les mouvements ? tous les silences ? C’est paradoxalement assez difficile sur les morceaux que l’on connaît le mieux : en même temps ils nous réconfortent et en même temps nos pensées sont assez promptes à divaguer, à nous éloigner de l’écoute de la musique .

Ecouter de la musique véritablement, intensément, profondément c’est une forme de méditation, c’est un entrainement méditatif.

Méditons pour mieux écouter, en retour, la musique, note après note, instant après instant. Ecouter de la musique, chanter, jouer de la musique, c’est se rendre totalement présent, pleinement présent. C’est certainement mieux vivre pleinement, peut-être vivre plus longtemps.

La musique comme la méditation ouvre un accès en nous à l’intuition de la perfection et du sublime.

La musique comme la méditation ouvre cet accès sur l’infini voire sur l’éternité. Musique et méditation nous ramènent à la beauté, à la beauté de la vie, à sa puissance en nous et autour de nous.

https://www.telerama.fr/medias/pourquoi-un-violoniste-star-peut-faire-un-bide-incognito-dans-le-metro,153735.php

Pourquoi un violoniste star peut faire un bide, incognito dans le métro…

Hors des lieux culturels où la beauté, l’art sont annoncés et orchestrés, sait-on les reconnaître ? Faites le test en trois vidéos, avec des interprètes qui n’en ont pas l’air, mais connaissent la musique.

Par Nicolas Delesalle

Publié le 13 février 2017 à 07h30

Mis à jour le 08 décembre 2020 à 03h42

D‘où vient la beauté ? Peut-on la deviner avant qu’elle n’apparaisse ? Sait-on la reconnaître quand elle déjà là ? Est-il possible qu’elle soit créée au détour d’une seconde, en bras de chemise ou torse nu, sur un coup de tête, un coup de voix, par des artistes masqués qui prennent la balle comme elle vient, dans un salon, sur un quai de gare, loin des musées, des salles de concert, des lieux où l’art s’exprime officiellement, au détriment de tous les autres endroits de la Terre ? Vastes questions. Voici trois vidéos et trois éléments de réponse.

La première scène se déroule quelque part en Géorgie, à l’heure de l’apéro, ou plus tard en soirée, pendant l’été. Un groupe d’hommes boit, fume. On se croirait dans une scène de camping, dans un vestiaire de rugby, du côté des piliers. Et puis soudain une guitare apparaît et, l’instant d’après, un miracle polyphonique explose dans le salon. On aurait été incapable d’imaginer ces gaillards capables d’une telle prouesse. Et pourtant. https://www.youtube.com/embed/vIn_hnA0zVY

Deuxième exemple. Ne lisons pas la légende YouTube et appuyons sur pause à la septième seconde de la vidéo. Que voyons-nous ? Un déménageur bedonnant en tee-shirt sans manches et pantacourt assis devant un piano, duquel il vient d’essayer de sortir trois notes correctes, en vain. Rien ne peut laisser supposer ce qui va advenir. Si l’on n’est pas prévenu de l’identité de l’homme assis devant le piano, rien, absolument rien, ne peut nous aider à anticiper la vague, l’onde, le chavirement, le Mad Rush de Philip Glass, la beauté subtile, le cristal au bout des mains du « déménageur ». https://www.youtube.com/embed/kGQUn4BKPX8

Pourquoi avoir été surpris ? Les chanteurs géorgiens de la première vidéo sont des professionnels. Le pianiste est un compositeur espagnol. Mais rien ne l’indiquait. L’étonnement est né du cadre. Débarrassés des oripeaux, des signes et des chiffres de l’art – le costume, l’instrument, la salle, l’obscurité, le public –, les artistes sont invisibles. Pour la plupart, nous ne sommes plus prêts à voir et à entendre la beauté lorsqu’elle s’échappe de son carcan classique et institutionnel.

La preuve en a été magistralement donnée en 2007 par le Washington Post qui tenta une expérience inédite sur la psychologie comportementale, la perception, les goûts, les priorités… et la beauté. Joshua Bell, l’un des plus grands violonistes au monde, s’installa un matin dans une station de métro de Washington et joua pendant quarante-trois minutes avec son stradivarius de 1713 des morceaux réputés parmi les plus difficiles du répertoire. « Dans un environnement ordinaire, à une heure inappropriée, sommes-nous capables de percevoir la beauté, de nous arrêter pour l’apprécier, de reconnaître le talent dans un contexte inattendu ? » s’interrogeait le Washington Post au début de l’expérience.

En trois quarts d’heure, seules sept personnes s’arrêtèrent pour écouter Joshua Bell. Il récolta 32 dollars, dont 20 laissés par l’unique personne l’ayant reconnu et qui avait assisté à l’un de ses concerts dans une salle comble quelques jours auparavant (à 100 dollars la place). L’article tiré de l’expérience valut au journaliste Gene Weingarten un prix Pulitzer en 2008.