LE BONHEUR
Méditer l’attention aux instants de bonheur de l’existence
sans fuir le bonheur ni lui courir après
ni redouter de le reconnaître trop tard.
Comme toujours j’ai suivi mon intuition.
Car, après tout, une méditation sur le bonheur, ça fait du bien !
Puis des ressources sont venues à moi : comme cette élève à qui j’ai proposé de réviser ses fiches de philosophie pour le bac.
Et puis mon fils aîné m’offre le livre L’art du bonheur selon Christophe ANDRE.
Je me régale aussi du podcast de Charles PEPIN intitulé « Ne reconnaît-on le bonheur qu’au bruit qu’il fait en partant ? »
Enfin, je me suis rappelée les références poétiques et musicales de la culture populaire comme le poème intitulé Le bonheur est dans le pré de Paul FORT, la chanson Fuir le bonheur de Jane BIRKIN et d’autres encore…
J’ai remarqué aussi que, depuis 3 000 ans ou peut-être 5000 ans d’histoire humaine, ce n’était pas « que du bonheur ! » comme on dit aujourd’hui.
Mais, tout de même, la recherche du bonheur estune préoccupation humaine majeure. Ainsi dans l’Antiquité, la philosophie a bien été inventée en Grèce par amour de la sagesse mais aussi pour s’approcher d’une vie heureuse comme écrivait Sénèque.
Eudaimonia, c’est la béatitude, le bonheur en grec. Le stoïcisme a posé qu’en effet le bonheur est le but et la raison de la vie humaine. Il ne s’agit pas seulement d’éviter la souffrance et de rechercher les plaisirs mais il s’agit de trouver une sorte de félicité comme un idéal du bonheur pour soi et pour les autres durant la vie sur terre. Plusieurs méthodes sont préconisées par les philosophes de l’Antiquité. On se rappelle ainsi d’Epicure qui ne recherche à satisfaire faire que les désirs naturels et nécessaires. Les stoïciens recherchent la maîtrise des désirs : l’ataraxie qui est une forme d’absence de troubles, la véritable tranquillité de l’âme. Les stoïciens espèrent non pas parvenir à satisfaire l’infinité des désirs par un nombre infini de plaisirs mais ils cherchent à atteindre et cultiver un état durable. Ce bonheur serait une forme de plénitude et de satisfaction générale : il ne s’agit de chercher à retourner vers un « paradis perdu » ni d’attendre après une éternité de béatitude dans l’au-delà. Il ne s’agit pas non plus de fuir dans l’imaginaire par l’usage de stupéfiants ou de fuir dans le divertissement tel que Blaise PASCAL le définissait, afin d’oublier la condition misérable des humains qui se savent mortels et vulnérables. Pour les stoïciens, il faut surtout travailler et s’exercer au quotidien à ressentir que la vie suffit nous : en savons assez, nous possédons assez, nous sommes assez. Il n’y a pas de meilleure version de nous-mêmes, ni de personne d’ailleurs.
Albert CAMUS écrivait dans Noces : « le bonheur c’est peut-être l’accord parfait entre l’homme et l’existence qu’il mène ». On voit bien que le bonheur dépend aussi d’une disposition d’esprit et d’un ressenti intérieur puisque dans les mêmes conditions et les modalités d’existence, nous ne sommes égaux dans notre capacité à éprouver de la satisfaction et de la plénitude.
Avec Christophe ANDRE, nous aimons à penser que le bonheur n’est au fond pas une question tournée vers l’extérieur, mais, une question tournée vers l’intérieur comme si la route de paradis n’était à chercher nulle par ailleurs. C’est pourquoi il est tout à fait pertinent de méditer.
Méditer, c’est un entraînement indispensable à la pratique du bonheur. Certes, nous ne méditons pas ici sur le malheur qui est l’autre face de la pièce pourtant : en effet, nous pensons que le malheur, surtout s’il est grave et insoluble, s’impose avec une telle nécessité et une telle permanence que, spontanément, le cœur et l’esprit se rendent facilement présents à lui. Le bonheur en revanche – surtout s’il est une simple parenthèse entre deux malheurs – paraît fugace, éphémère, instable et insaisissable. C’est pourquoi nous nous proposons de nous entraîner, de nous exercer à le remarquer, à le reconnaître, et à le ressentir.
Charles PEPIN et EPICURE rappellent constamment c’est déjà extraordinaire et miraculeux d’exister et d’être libre, ils nous rappellent à la contingence de notre vie. Ni notre existence, ni notre bonheur ne sont nécessaires à la marche du monde : on aurait tout aussi bien pu ne pas vivre, ne pas exister, ne pas « être ».
Méditer c’est donc déjà goûter au bonheur élémentaire d’exister même provisoirement. Avec sagesse et lucidité, nous savons bien, comme chantait Jane Birkin, que « le ciel azuré vire au mauve » par moment et qu’à la fin tout nous semblera « odieux » et que tout finira « à sang et à feu ». Mais comme dans cette chanson Fuir le bonheur, nous pouvons nous rappeler qu’ « il y a toujours, plus haut, le soleil, above, radieux », le soleil radieux au-dessus de nos têtes. La méditation permet cette prise de hauteur pour ne pas rester seulement « au fond des choses » et « malheureux ».
Nous méditons aussi, et peut-être surtout, pour arrêter de courir après le bonheur qui serait dans le pré comme dans le poème de Paul FAURE qui nous invite dans cette répétition « le bonheur est dans le pré, cours-y vite, cours-y vite, le bonheur est dans le pré, cours-y vite il va filer » à nous lancer à la poursuite du bonheur.
Méditer c’est surtout prêter attention à la nature éphémère et impalpable du bonheur. Il ne s’agit pas tellement d’une course poursuite après le bonheur dans le pré ou n’importe où ailleurs qu’en soi-même. C’ est en soi que se déploie la capacité à se rendre présent au bonheur, présence à ces petits centimes, à cette « petite monnaie » comme le disait BENABAR dans sa chanson, qui est la véritable nature du bonheur. On imagine trop souvent, et à tort, le bonheur sous forme de lingot d’or et du coup qu’on laisse passer et qu’on gaspille.
Nous méditons pour avoir ni à fuir ni à courir après le bonheur. Ni à « fuir de peur qu’il ne se sauve », ni à lui courir après de peur qu’il ne file. D’une certaine façon, nous méditons pour ne plus vivre dans cette urgence, voire dans cette anxiété liée à la peur de perdre le bonheur, ou pire au risque de le saboter. Nous méditons en pleine présence juste pour éviter de « reconnaître le bonheur au bruit qu’il ferait en claquant la porte » comme le disait Jacque PREVERT. Il ne s’agit ni de fuir ni de courir après le bonheur, mais, d’éviter de le reconnaître trop tard, de se rendre compte, trop tard et après coup, à quel point nous étions heureux. Méditer, c’est ressentir, dans l’instant, le bonheur.
Méditer, c’est cultiver une vraie conscience des instants de bonheur, au présent, dans le présent de leur apparition. Méditer, c’est s’exercer à être consciemment heureux. Le chanteur RENAUD décrit cette incapacité à voir un bonheur pourtant « grand comme les volcans d’Auvergne » et qui, du coup, a produit un boucan d’enfer en le quittant.
Méditer, c‘est reconnaître, et, vivre plus consciemment les instants de bonheur. Certes, le bonheur s’absente parfois et il peut nous manquer cruellement. Certes, le bonheur se termine aussi, à la fin des fins, un jour ou l’autre. Mais, Christophe ANDRE sait bien que le bonheur n’est qu’une émotion, une émotion vivante. Le bonheur connaît des cycles, il les compare aux cycles circadiens du jour et de la nuit. Mais dans son livre L’art du bonheur il nous tranquillise en rappelant que le jour renaît éternellement après la nuit. Le bonheur aussi, à n’en pas douter, sous une forme ou sous une autre.
Le poème de Jacques PREVERT intitulé Le bonheur commence ainsi : « le bonheur en partant m’a dit qu’il reviendrait ». Et ce poème se termine par le vers suivant : « le bonheur est une étoile qui me guide par tous les temps ».
Les artistes ont cette vive conscience de la nature exacte du bonheur et cette vive confiance dans son éternité. Les artistes-peintres en particulier ont été conscients de la fugacité du bonheur. C’est pour ça qu’ils ont essayé de saisir, dans le surgissement, de certains instants de grâce, sa véritable nature. Les peintres, qu’il aient eu une vie heureuse ou non, ont figé pour toujours le bonheur sur leurs toiles, conscients du caractère inexorablement alternant des apparitions et des déclins du bonheur. Les peintres donnent à voir la naissance du bonheur dans certains tous petits instants de grâce.
Aussi les artistes avec Christophe ANDRE nous adressent, comme première leçon de la vie heureuse, de développer nos capacités à ressentir et à méditer les instants de bonheur. Ainsi, nous pouvons ensuite les laisser filer plus tranquillement.
Nous savons maintenant, grâce à Marcel PROUST et sa Recherche du temps perdu qu’à tout moment le bonheur peut revenir. De la même manière les musiciens sont sans nostalgie ni mélancolie, car, grâce à la musique, ils accèdent à ces instants de grâce, à ces instants comme éternellement à disposition. En effet, sans nostalgie et sans mélancolie, nous pouvons méditer les instants de bonheur consciemment de sorte que ces instants vécus dans leur intensité et appréciés depuis l’espace de la conscience se déposent en nous, très profondément. Les instants de bonheur auxquels on prête attention – une attention consciente – sont ainsi conservés et mémorisés. En méditant, nous améliorons la qualité de notre attention portés aux instants de bonheur dans l’intensité du présent. La pleine présence consciente est un gage de bonne mémorisation et de parfaite conservation des instants de bonheur. Comme Marcel PROUST, comme les peintres et les musiciens, nous pouvons, par la méditation de pleine présence, affiner notre attention, nos ressentis, notre conscience des instants de bonheur dans toute leur beauté et dans l’intégralité de leur réalité.
Par la méditation et cette présence aux instants de grâce et aux instants de bonheur offerts par la vie, nous développons notre capacité à ressentir à nouveau en nous toutes leurs qualités. Non seulement grâce à la méditation nous pouvons en quelque sorte profiter double des moments fugaces de bonheur par une attention consciente à leur déroulement dans le présent mais par cette qualité d’attention et de présence aux instants de bonheur, en les mémorisant, nous assurons cette conservation tout au fond de nous, à tout jamais. Ainsi par le pouvoir de la réminiscence, sans mélancolie ni nostalgie, les instants de bonheur qui nous ont été offerts demeurent en nous, nous accompagnent et restent à disposition. Et, comme Jacques PREVERT, nous pouvons dire : « le bonheur, en partant, m’a dit qu’il reviendrait ».
Méditer permet de se tourner, dans ce moment présent, à la qualité de l’instant, éventuellement, heureux. Si, par moment, la vie est belle,c’est à nous de nous en rendre compte, de nous rendre disponibles et présents, de ressentir, de tout notre être et de toute notre conscience, cette beauté qui s’offre à nous comme un cadeau. Ainsi, comme Jacques PREVERT, nous pouvons dire « le bonheur est une étoile qui me guide par tous les temps ».
Photo Stéphanie Meysson
Le bonheur poème de Jacques Prévert
Le bonheur, en partant, m’a dit qu’il reviendrait…
Que quand la colère hisserait le drapeau blanc, il comprendrait…
Le temps du pardon et du calme revenu, il saurait
Retrouver le chemin de la sérénité, de l’arc-en-ciel et de l’après…
Le bonheur, en partant, m’a promis de ne jamais m’abandonner
De ne pas oublier les doux moments partagés,
Et d’y écrire une suite en plusieurs volumes reliés,
Tous dédiés à la gloire du moment présent à respirer…
Le bonheur, en partant, m’a fait de grands signes de la main,
Comme des caresses pleines de promesses sur mes lendemains,
Il m’a adressé ses meilleurs vœux sur mon destin qui s’en vient,
Et je crois en lui bien plus qu’en tous les devins…
Le bonheur est un ange aux ailes fragiles, un colosse aux pieds d’argile,
Il a besoin d’air, de lumière, de liberté et d’une terre d’asile,
Je veux être son antre dès ses premiers babils,
Pour peu qu’il me le permette, le bonheur n’est jamais un projet futile…
Le bonheur, en partant, avait le cœur aussi serré que le mien,
Son sourire en bandoulière, il est parti vers d’autres chemins,
Rencontrer ses pairs au détour des larmes et des chagrins,
Que versent pour un rien, tous ces pauvres humains…
Le bonheur, est parti, missionnaire, rallier d’autres fidèles,
Il veut plaider sa cause et convertir tous les rebelles,
Leur montrer à eux aussi, combien la vie est belle,
Si on lui laisse assez de place pour l’orner de ses dentelles…
Le bonheur, en partant, m’a fait un clin d’œil,
Je sais qu’il reviendra, je ne porte pas son deuil,
Il ne fuit pas, il s’en va conquérant réparer d’autres écueils,
Pour me revenir encore plus grand, se reposer dans mes fauteuils…
Le bonheur, en partant, ne me quitte pas vraiment…
Je sais que même de loin, il éveille mes sentiments,
Il entend mes hésitations et m’oriente résolument et surement,
Le bonheur est une étoile qui me guide par tous les temps…
lecture Le bonheur est dans le pré
Le bonheur est dans le pré est sans doute le poème le plus célèbre de Paul Fort. Son thème est le bien-être, le calme, la joie de vivre et la sérénité. Ce texte est tellement connu qu’il a déjà inspiré la fameuse émission de téléréalité ” L’amour est dans le pré ” animée par Marie-Ève Janvier en 2005 puis par présentée par Karine Le Marchand en 2006 et le film d’Étienne Chatiliez qui porte le même titre et qui a été produit en 1995. Ce dernier a été mis en scène spécialement en dédicace à son auteur le poète Paul Fort, surnommé souvent Le Prince des Poètes.
Texte du Poème
Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite, cours-y vite.
Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite. Il va filer.
Si tu veux le rattraper, cours-y vite, cours-y vite.
Si tu veux le rattraper, cours-y vite. Il va filer.
Dans l’ache et le serpolet, cours-y vite, cours-y vite.
Dans l’ache et le serpolet, cours-y vite. Il va filer.
Sur les cornes du bélier, cours-y vite, cours-y vite.
Sur les cornes du bélier, cours-y vite. Il va filer.
Sur le flot du sourcelet, cours-y vite, cours-y vite.
Sur le flot du sourcelet, cours-y vite. Il va filer.
De pommier en cerisier, cours-y vite, cours-y vite.
De pommier en cerisier, cours-y vite. Il va filer.
Saute par-dessus la haie, cours-y vite, cours-y vite.
Saute par-dessus la haie, cours-y vite. Il a filé!
Jane Birkin
Fuir le bonheur
https://music.youtube.com/watch?v=jL4lXlUXfMA&si=AKdNarzLPlsDiyAu&feature=xapp_s
https://music.youtube.com/watch?v=jL4lXlUXfMA&si=AKdNarzLPlsDiyAu&feature=xapp_share
https://music.youtube.com/watch?v=jL4lXlUXfMA&si=AKdNarzLPlsDiyAu&feature=xapp_share
Fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve
Que le ciel azuré ne vire au mauve
Penser ou passer à autre chose
Vaudrait mieux
Fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve
Se dire qu’il y a over the rainbow
Toujours plus haut le soleil above
Radieux
Croire aux cieux, croire aux dieux
Même quand tout nous semble odieux
Que notre cœur est mis à sang et à feu
Fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve
Comme une petite souris dans un coin d’alcôve
Apercevoir le bout de sa queue rose
Ses yeux fiévreux
Fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve
Se dire qu’il y a over the rainbow
Toujours plus haut le soleil above
Radieux
Croire aux cieux, croire aux dieux
Même quand tout nous semble odieux
Que notre cœur est mis à sang et à feu
Fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve
Avoir parfois envie de crier sauve
Qui peut savoir jusqu’au fond des choses
Est malheureux
Fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve
Se dire qu’il y a over the rainbow
Toujours plus haut le soleil above
Radieux
Croire aux cieux, croire aux dieux
Même quand tout nous semble odieux
Que notre cœur est mis à sang et à feu
Fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve
Dis-moi que tu m’aimes encore si tu l’oses
J’aimerais que tu te trouves autre chose
De mieux
Fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve
Se dire qu’il y a over the rainbow
Toujours plus haut le soleil above
Radieux
Source : Musixmatch
Paroliers : Serge Gainsbourg
Paroles de Fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve © Melody Nelson Publishing, Melody Nelson
boucan d’enfer
On reconnait le bonheur paraît-il
Au bruit qu’il fait quand il s’en va
C’était pas l’dernier des imbéciles
C’ui qu’a dit ça
Le mien s’en est allé hier
Après vingt berges dessous mon toit
Ça a fait un boucan d’enfer
Je ne supporte pas
Ça fait croire un peu qu’les proverbes
Disent pas toujours n’importe quoi
Adieu l’amour bonjour la merde
Qui tombe sur moi
C’était pas un p’tit bonheur pépère
D’épicerie ou de bar-tabac
C’était un bonheur grand comme la Terre
Même plus grand qu’ça
Grand comme tous les volcans d’Auvergne
Comme un palais de maharadja
Comme le trésor dans la caverne
D’Ali-Baba
P’t’être qu’il était devenu fragile
P’t’être qu’il était trop grand pour moi
Peu importe toujours est-il
Je l’voyais pas
Mon amour a claqué la porte
Mais j’étais pas du bon côté
Le r’gard pareil à une feuille morte
Sur le pavé
J’ai beau chercher auprès des potes
Le réconfort de l’amitié
Bientôt z’en auront plein les bottes
De m’voir pleurer
Parce que dans ces cas-là mon pote
Tu te fous de la dignité
Quand tu sais que tes amours sont mortes
À tout jamais
On reconnait le bonheur paraît-il
Au bruit qu’il fait quand il s’en va
C’était pas l’dernier des imbéciles
C’ui qu’a dit ça
Mon bonheur j’viens d’le voir partir
Après vingt berges dessous mon toit
Je n’ai plus qu’une envie c’est d’mourir
Mais ça s’fait pas
Mon coeur ressemble à Tchernobyl
Et ma vie à Hiroshima
Pourtant y’a bien pire que mourir
Y’a vivre sans toi
Pourtant y’a bien pire que mourir
Y’a vivre sans toi
Source : Musixmatch
Paroliers : Renaud Pierre Manuel Sechan / Jean-pierre Bucolo
https://music.youtube.com/watch?v=9i4XfmyM8kQ&si=L9WSmep6oVNJHXU4&feature=xapp_share
Paroles
Un joyeux brouhaha, un chaleureux chahut
Nous retient autour d’une table, la peau du ventre bien tendue
Les vieux finissent l’eau-d’vie, tandis que les jeunes mangent leur pain blanc
En chatouillant les petits qui s’étouffent en rigolant
Les repas le dimanche midi
Comme j’sais plus qui disait
Le bonheur ça s’trouve pas en lingots
Mais en petite monnaie
Une forte tête blonde termine sous la menace
Ses minuscules dés de viandes, en faisant la grimace
Il en donne un sur deux au chien, moi j’y vois clair dans son petit jeu
Il me supplie du regard, alors je ferme les yeux
Les repas le dimanche midi
Comme j’sais plus qui disait
Le bonheur ça s’trouve pas en lingots
Mais en petite monnaie
Le bébé en bout d’table, sur sa chaise d’arbitre
Surveille d’un œil abstrait l’arbre généalogique
Dire qu’on vénère tellement ce petit incontinent
La grand-mère l’embrasse en rital, j’vous jure que c’est mieux avec l’accent
Ça m’rappelle quand on était gamins
On faisait nos prières en italien
J’ai longtemps cru que Dieu était rital
Mais mantenant j’sais bien qu’il est américain
On fait des dunes de sel pour aspirer les tâches
De vin rouge renversé, et des sujets qui fâchent
Les vieux souvenirs d’vacances roulent sur la nappe, les miettes de pain
Les blagues plutôt grivoises slaloment ent’ les bouteilles de vin
Les repas le dimanche midi
Comme j’sais plus qui disait
Le bonheur ça s’trouve pas en lingots
Mais en petite monnaie
La prune, la poire, la cerise, on va siroter tout l’verger
Le grand-père sort les cigares et se les fait tous taxer
Morceaux d’sucre dans l’alcool, raffinement d’gastronome
C’est la chasse au canard dans le marc de Bourgogne
Les repas le dimanche midi
Comme j’sais plus qui disait
Le bonheur ça s’trouve pas en lingots
Mais en petite monnaie
Les repas le dimanche midi
Comme j’sais plus qui disait
Le bonheur ça s’trouve pas en lingots
Et mais en petite monnaie
Source : Musixmatch
Paroliers : Benabar