Faut-il avoir peur du grand méchant stress ?

Faut-il avoir peur du grand méchant stress ? certainement pas car la méditation offre un outils pour vivre mieux le stress
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Le mot stress est utilisé en toute circonstance. Que l’on affecte de ne pas être stressé ou qu’au contraire l’on se présente comme totalement stressé, à la moindre occasion le mot  s’impose dans les conversations ordinaires. Faut-il avoir peur du grand méchant stress ?

Le stress est un syndrome d’adaptation. C’est une réaction générale de l’organisme pour s’adapter et survivre. Le corps décrète la mobilisation générale et déclenche la production immédiate d’hormones : l’adrénaline, l’endomorphine, le cortisol et la noradrénaline. Le corps bénéficie d’un excédent d’énergie, de résistance à l’effort et à la douleur et peut ainsi activer des réflexes rapides pour sur-vivre et nous transformer en « super-nous ». On pourra, selon les situations, attaquer, fuir ou se figer face à un danger réel ou supposé tel.  Ainsi le stress modéré, ce n’est pas un problème. Ponctuel et modéré, le stress optimise notre potentiel et nous nous réalisons dans la confiance. En revanche, l’excès de stress et surtout la durée prolongée d’un état de stress sont nocifs à notre équilibre interne et donc à notre santé. Nos ressources énergétiques sont sur-consommées, nos organes sont sur-sollicités et nos défenses immunitaires sont diminuées…jusqu’à épuisement dans certains cas.

La bonne nouvelle c’est que la méditation de pleine conscience a fait la preuve de son efficacité pour percevoir les signaux de faible intensité que le corps émet quand le stimulus déclencheur ne provoque  qu’un faible impact sur nous. Elle permet également de prendre conscience des générateurs internes comme des générateurs externes de stress pour nous. En fait, la plupart des générateurs sont des excès ou des manques (excès de travail, manque de sommeil, excès de dépenses, manque de temps…) qu’il s’agit de découvrir. La méditation n’est pas un exercice de relaxation ou de bien-être. Elle vise à nous rendre davantage présent à ce qui est, et, donc à prendre conscience des mécanismes déclencheurs et aggravants de la tension en nous. Elle permet ainsi de sortir du mode « pilote automatique » et de prendre nos responsabilités au quotidien en veillant à mieux équilibrer nos moyens et nos attentes, nos ressources et nos objectifs.

En effet, à moins de nous retirer du monde et à moins de nous libérer de toutes nos pensées, il y aura toujours – autour de nous comme en nous – des stimuli générateurs de stress. Mais grâce à la méditation de pleine conscience nous disposons d’un outil qui, par exemple, permet à cette partie du cerveau qu’on appelle l’amygdale de se réguler et de réduire la production de cortisol. La méditation fait également émerger notre attachement excessif. Gelong THUBTEN dans J’ai choisi le bonheur (Larousse, Paris 2020)  dresse l’inventaire d’inspiration bouddhiste de ces agrippements qui nous éloignent de la paix et de la liberté intérieures : ne pas obtenir ce qu’on veut, obtenir ce qu’on ne veut pas, protéger ce qu’on a, perdre ce qu’on aime. La méditation régulière permet de nous reconnecter selon lui à notre potentiel de bonheur intérieur.

Faut-il avoir peur du grand méchant stress ?

Vous trouverez cette introduction en podcast par support et par thème. Elle ouvre sur une pratique guidée intitulée « Méditer pour surfer les vagues de stress ». Dans la rubrique « A l’école » se trouvent les supports pour les élèves et la fiche pour le professeur intitulés  Grand Méchant Stress qui font découvrir la nature et les mécanismes du stress et proposent un support d’analyse des générateurs internes et externes de stress.